Au bout de la nuit des bons sentiments

Un sauvert nous est né.  Ca vaudra bien le petit quart d'heure grincheux

 

l'écologie chrétienne "officielle" choisit  pour figure incontournable, tutélaire et mobilisatrice,

l'écologiste  des puissants, des médias, des multinationales, donc  des illusions pour grands enfants.

Seuls les sectaires, les extrémistes, les donneurs de leçons  et les très purs  en seront  consternés. C'est bien connu.

 

Car c'est pas grave. Rien n'est grave. N'opposons pas les uns aux autres, hein. On est tous pécheurs, non?

Tant que  ça bouge, que ça plaît et que  ça tweet, on fonce tête baissée vers l'appât, et on ânnone les mots d'ordre,

dans l'enfièvrement et l'auto-célébration narcissique des réseaux sociaux.

Agissons. Changeons. Bougeons. Soyons positifs. Soyons constructifs. Soyons optimistes. Rassemblons toutes les bonnes volontés. Mobilisons toutes les énergies. Retroussons nos manches. Allons de l'avant. Tweetons "save climat".  Sauvons le climat. 

Le Ciel peut attendre, pas la barre des deux degrés. Y'a urgence. Vite Vite Vite, ralentissons !!!

 

(un pt'i verre d'eau peut-être? Une chaise?

Pas le temps Fernand ! J'suis en mission, la maison brûle., plus que trois mois avant la COP pour trouver des solutions pour sauver le monde!

J'te laisse, faut que j'aille tweeter que rien n'est perdu. Merci quand même!)

 

Avec quelques amis vraiment très très sectaires, notre dissensuelle contribution aux

 Assises chrétiennes de l'écologie.

 

Ce journal, distribué à Saint-Etienne aux participants, et qu'on peut lire

 

ici :

 

 

 

 

 

 

 

 

"L’écœurante mollesse des bons sentiments fabrique des bourreaux à la chaîne, car ne vous y trompez pas, les bourreaux sont plein d’idéalisme et d’humanité. C’est toujours au nom de l’humanisme et de l’humanité que se font les génocides. [...] Crevez la panse de l’idéalisme, tordez le cou aux bons sentiments, videz les émotions les plus généreuses, faites exploser le message de l’humanisme, apprenez à regarder la vérité en face, pratiquez le scepticisme acétique, alors peut- être aurez-vous rendu quelques services, dont vous ne serez récompensé que par les insultes des braves gars du monde»

Jacques Ellul, Exégèse des nouveaux lieux communs

 

 

"L'espoir est la malédiction de l'homme (…) Vivre avec cet espoir, c'est laisser les situations empirer jusqu'à ce qu'elles deviennent effectivement sans issues (…) Le pire n'est pas toujours sûr. Formule admirable pour permettre au pire de se développer sûrement. L'espérance au contraire n'a de lien, de sens, de raison que lorsque le pire est tenu pour certai n (...) L'espérance n'a de sens que par rapport à un pessimisme du réel : si nous sommes optimistes, inutile de faire appel à l'espérance".

Jacques Ellul,  L'espérance oubliée