Colère et miséricorde
Le cardinal Jean Daniélou, sur l'intransigeance de Jean le Baptiste
(dans Jean Baptiste, témoin de l'Agneau, Seuil, 1964)
"Ce qui est admirable, c’est la fidélité de Jean, non à lui-même, mais à sa vocation propre : dénoncer le péché. La vocation de Jésus sera de pardonner, mais elle n’a de sens qu’après la vocation de Jean. Car, si le péché n’est pas d’abord dénoncé, il n’a pas besoin d’être pardonné. La miséricorde n’a de sens que là où existe la conscience du péché. Sinon, il ne s’agit pas de miséricorde, mais de complicité, ce qui est la caricature la plus affreuse de la miséricorde. L’authentique miséricorde comprend, en elle-même, le jugement et la colère, mais elle les surmonte par l’amour …
Jean incarne ici une mission permanente. Elle apparaît dans le drame de son arrestation, où son intransigeance lui vaut d’être emprisonné à cause de sa fidélité à refuser toute complicité avec le mal. " JD
(Passage cité dans le livre d'Yves Urvoy-Roslin, Une affaire d'honneur, Editions Persée, 2015)
Matthieu 10, 34-36 :
"Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée.
Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère;
et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison."